Entretien réalisé par Nicolas Dura

Bonjour Nicolas Prost. Nous nous sommes déjà rencontrés une première fois, en 2008 quand tu roulais en F3000 Euroseries. Revenons un instant sur ta saison 2010?
En endurance, après un début de saison marqué par beaucoup de problèmes de fiabilité on a bien redressé la barre en fin de saison. La 12 s'est toujours montré très rapide, Neel est un super équipier et avec l'arrivée de Toyota j'attends 2011 avec impatience. Le Trophée Andros a vraiment été une découverte et j'ai vraiment été piqué. Et puis il y a eu mes premiers tours en F1, un moment inoubliable. Et puis en plus j'étais "vite", c'était la cerise sur le gâteau!

Comment fais-tu pour tenir le rythme: Trophée Andros, LMP1, Vélo, Triathlon...
C'est vrai que j'ai des journées bien remplies mais je prend beaucoup de plaisir à faire tout ça.

Nous en avions parlés ensemble en 2008: La multiplications des séries est-elle la solution? Ou la pyramide vers la F1 s'écroule tout doucement?
C'est maintenant encore pire qu'en 2008 avec l'arrivée de la F2, du GP3 et de la superleague. Le niveau se disperse de plus en plus et il devient de plus en plus dur d'identifier les bons pilotes. De plus, les budgets ne cessent d'augmenter...

L'exil est-il devenu "obligatoire" pour nos jeunes espoirs Français? Jean Eric Vergne (UK), Jean Karl Vernay (USA), Tom Dillmann (GER)... D'autres l'ont fait avant eux... Loïc Duval, Benoit Tréluyer...
Déjà il n'y a plus de monoplace en France... ensuite il y a exil et exil. Pour moi Vergne ou Dillmann ce n'est pas un exil car ils restent en Europe. Après pour Loïc ou Tréluyer c'était une bonne opportunité de devenir professionnel et de rouler dans de bonnes conditions.

Qu'elle est la meilleure catégorie pour arriver en F1? Tu m'avais dis "trop de catégories JUNIOR"...
Il n'y a pas de recette miracle. Il faut gagner des courses et avoir les soutiens nécessaires pour arriver en F1: avoir des sponsors, avoir un intérêt marketing, etc...

La Renault F1 et ton test à Magny-Cours n'est-elle plus qu'un lointain souvenir?
Non, c'était une expérience formidable et qui s'est très bien passée. J'espère que cela débouchera sur quelque chose en 2011.

Nicolas Prost à défaut de monoplace, aime la glace... Comme Papa?
J'ai grandi en Suisse et j'ai fais du ski en coupe d'Europe, donc la neige et le froid je connais. Plus sérieusement l'opportunité s'est présentée et j'ai vraiment accroché! Je crois que je vais passer mes hivers en Andros pour un moment.