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"J’ai conduit un monstre", nous avait déclaré cet été Nicolas Prost, le visage fendu d’un large sourire. Invité par Mirabeau Compétition à tester une Viper en juillet, le Nyonnais d’adoption avait fait montre d’un enthousiasme qui a convaincu le boss de l’écurie de lui confier un volant pour l’épreuve du Mans. Un rendez-vous qui s’est déroulé ce week-end, en parallèle des manches du Championnat de France de Formule Renault auquel Nicolas participe. "Je me suis donc aligné sur deux tableaux, alternant séances de qualification et courses, mais le plus dur fut d’aller travailler lundi matin", rigole cet employé d’une banque genevoise.

Après avoir connu des problèmes de moteur et de pédale de gaz avec sa Viper lors des essais libres, le fils aîné du quadruple champion du monde de F1 a «charmé le serpent» et appris à rouler selon le système Grand Tourisme. "Je n’avais jamais effectué de relais et j’ai été un peu lent dans la première transition", glisse celui qui était associé au cascadeur Jean-Claude Lagniez. Entré en piste en 13e position durant le «run» initial, le Français de 23 ans est parvenu à grignoter six rangs. Au cours de cette folle remontée, il a signé le 4e chrono au tour. Parti 14e pour sa deuxième sortie officielle, le représentant du Team Oreca s’est également hissé dans le Top 10 au moment de céder son baquet, ceci en dépit de trois tête-à-queue et d’une boîte de vitesses récalcitrante.

"Le pilotage d’une Viper (1150 kilos pour 570 chevaux) n’est pas du tout comparable à celui d’une Formule Renault. Mais bien que je manquais de vécu en la matière, j’ai vu que j’étais capable d’être proche des meilleurs. J’avais besoin de reprendre un peu confiance suite aux soucis que je rencontre avec mon bolide habituel".

Le moteur de sa Formule Renault n’est en effet pas aussi performant que prévu sur circuit rapide. Au Mans, il n’a ainsi pu décrocher que des 19e et 15e places en qualif’, puis a terminé 16e samedi. Dimanche, un accrochage survenu dans le premier virage l’a contraint à abandonner.