FFSA.ORG, 21.12.2004

ALAIN PROST: "Ne rien lâcher"


La prochaine manche, les 8 et 9 janvier à Isola 2000, marquera le début du deuxième tiers du Trophée Andros 2004-2005. Alain Prost n’est qu’à 5 points d’Yvan Muller, mais il mène deux victoires à une, et il en veut plus que jamais.

A l’Alpe d’Huez les 17 et 18 décembre, tu termines septième le vendredi, et tu gagnes le lendemain. Comment expliquer des performances aussi contrastées d’un jour à l’autre?
Comme le règlement l’impose, j’avais 60 kg de lest, en raison de ma victoire à Val Thorens. Ce handicap de poids a été retiré le deuxième jour. Sur une piste comme celle de l’Alpe d’Huez, la différence se ressent! D’autres paramètres sont entrés en jeu. Le vendredi, le blizzard, la neige et la température assez douce ont constamment modifié l’adhérence. Selon les séries, tout le monde n’a pas roulé dans des conditions identiques. En fonction de l’équilibre des voitures et du style des pilotes, la fenêtre de rendement maximum des pneus cloutés n’est pas la même pour tous. Le deuxième jour, nous avons employé une meilleure stratégie à ce point de vue. Notre Toyota Corolla était au top, et ça a marché.

Jusqu’ici, tu as gagné deux courses sur quatre, mais tu as toujours 5 points de retard sur Yvan Muller. C’est très serré…
Effectivement... Dans les manches qualificatives, nous effectuons quatre tours chronométrés, et c’est la somme des trois meilleurs qui est retenue. C’est bref, mais c’est là qu’une grande partie de la journée se joue. Il faut que tous les paramètres de la voiture soient au maximum de leur efficacité, et être soi-même au meilleur de sa forme. La finale compte moins, mais on peut quand même y laisser 1 ou 2 points selon qu’on la gagne ou non. Cela peut faire la différence à la fin de la saison, si le Trophée se joue à quelques points près. Il faut être très vigilant tout au long de chaque week-end, ne jamais rien lâcher.

Surtout si les conditions varient comme à l’Alpe d’Huez!
Le Trophée Andros est vraiment très spécial. Techniquement, c’est très difficile, et nerveusement, ça l’est encore davantage. C’est un casse-tête permanent. Prenez par exemple une séance d’essai: vous avez déterminé vos réglages de différentiels, la dureté d’amortissement, le tarage des ressorts, choisi le type de cartographie moteur. A l’instant T, vous avez réussi un temps donné. 20 minutes plus tard, avec les mêmes paramètres et sur la même piste, le temps sera meilleur ou moins bon. Tout simplement parce que l’état de la piste a évolué!

Confiant pour Isola?
Je repartirai de nouveau avec 60 kg de lest. Ce ne sera pas évident, car mes adversaires directs - Yvan Muller, Jean-Philippe Dayraut, Franck Lagorce - n’en auront pas. Je n’ai jamais roulé en course à Isola, c’est la raison pour laquelle nous y avons programmé une séance d’essai le lundi 20 décembre. Là-bas aussi, la piste évoluera sans doute tout au long du week-end, et je m’attends à ce qu’il y ait de la neige fraîche sur une glace qui devrait tenir, vu l’altitude. Il faudra vraiment faire attention à ne pas se louper avec ce lest, car la moindre faute pourrait s’avérer lourde de conséquences. On a vu à l’Alpe d’Huez que cela tenait à pas grand chose…



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