Le pilote de la Toyota Corolla du team Oreca, 3ème du Trophée Andros 2004-2005, a encore une fois été très en vue, pour sa deuxième saison complète. Son objectif est cependant de progresser encore et toujours pour devenir un expert dans la spécialité.

Comment analysez-vous votre saison?
Le championnat a été très différent cette année, avec un plateau encore plus relevé que l’an passé, des pistes et des conditions de course très contrastées. Nous avons toujours été très réalistes. Nous savions que pour remporter le titre, il faudrait se montrer régulier, et nous ne l’avons pas été suffisamment. Notre Toyota Corolla a toujours fait preuve d’une grande robustesse et d’une fiabilité sans défaut, mais nous n’avons pas toujours réussi à l’adapter du premier coup aux conditions changeantes qui ont marqué les différentes étapes de ce Trophée Andros. Sur une piste idéale comme celle de Super Besse par exemple, Marcel Tarrès ou moi-même aurions dû gagner. Le second jour, je n’en étais pas loin. Dans la dernière manche qualificative, le premier de mes trois tours chronos me plaçait en tête. Mais pour un enchaînement de petites raisons, je n’ai pas pu concrétiser au cours des deux suivants. C’est un peu le reflet de ma saison.

Avez-vous encore appris, par rapport à vos débuts au volant de la Toyota Corolla l’an dernier?
Je crois très sincèrement avoir beaucoup progressé. Le problème, c’est que dans le Trophée Andros, on ne parcourt pas beaucoup de kilomètres à chaque fois. Néanmoins, j’ai appris à chaque tour de chaque course, et accumulé de l’expérience en plus. Je sais que je ne suis pas encore un expert, mais j’espère bien le devenir, et je ferai ce qu’il faut pour cela.

Avez-vous ressenti une certaine pression?
Oui, et c’est une pression qui n’est pas très éloignée de celle que j’ai connue en Formule 1. Cela ne me déplaît pas, bien au contraire, mais ce n’est pas simple à gérer. Tout le monde me regarde, et si je commets une erreur, si minime soit elle, cela prend des proportions incroyables. C’est pour cela que je ne suis pas toujours aussi détendu que je le souhaiterais.

Quelles qualités faut-il pour bien piloter sur la glace?
Il faut avoir une grande confiance en soi. Être relâché. Se sentir "confortable" dans la voiture. Quelle que soit la discipline, je suis convaincu que 80% de la performance, c’est dans la tête que cela se passe. Encore faut-il disposer de tous les paramètres pour atteindre cette sorte d’état de grâce.