___________________________________________________________

With friendly allowance by Anthony Megevand -- Endurance-Info.com
___________________________________________________________

Malchanceux depuis le début de la saison, Nicolas Prost et Neel Jani ont enfin récolté les fruits de leur travail. Performants à bord de la Lola n°12 du Rebellion Racing, les deux hommes ont obtenu leur premier podium en terminant deuxième des 1000km de l’Algarve. A quelques jours de la quatrième manche des Le Mans Series, et alors qu’il enchaîne les triathlons en guise de préparation, Nicolas Prost revient sur son week-end portugais. Il évoque également le rendez-vous hongrois du week-end prochain.

Nicolas, tu as décroché ton premier podium de la saison à Portimao. J’imagine que c’était une satisfaction…
Premièrement, ça fait plaisir de finir une course. Cette deuxième place, c’est un soulagement: elle met un peu de baume au cœur. Après, c’est un podium relatif car il n’y avait que quatre LMP1. Nous savions que c’était une occasion à ne pas rater. A Silverstone, par exemple, ce sera difficile de monter sur le podium. Il ne faut pas s’emballer: c’est un bon résultat obtenu après une course solide, mais il n’a pas la même valeur que le podium obtenu l’an dernier à Silverstone.

La voiture sœur, la n°13, a souvent semblé plus en vue que la n°12 que tu pilotes avec Neel Jani. Est-ce une mauvaise impression?
Je pense que oui. L’équipage de la n°13 a plus d’expérience et je pense que cela joue sur l’avis des gens. Le fait que notre voiture ait été victime de plusieurs problèmes mécaniques a aussi certainement pesé. Mais en performance pure, nous n’avons pas à rougir: d’ailleurs, la n°12 a souvent été plus rapide lors des qualifications, elle a fait les meilleurs tours en course. Finir deuxième à Portimao, c’était important: cela montre que nous faisons aussi du bon boulot.

Concernant Portimao, obtenir cette deuxième position n’a pas semblé être de tout repos…
Non, c’est vrai. Nous avions chaud dans le cockpit et nous ne pouvions pas faire des triples relais. Pourtant, je pense que nous sommes très bien préparés physiquement. Après, une fois que nous avons compté deux tours d’avance sur la Lola-Aston Martin de Signature, nous avons roulé relativement calmement. Nous avons assuré pour ne pas casser. Nous avons fini en gérant.

L’objectif sera-t-il identique à Budapest?
Il faut se rappeler que nous sommes partis en fond de grille à Portimao, et que nous avons perdu une minute environ. Nous avions aussi quelques difficultés avec les pneus. En qualifs, nous avons tout de même vu qu’il y avait quelque chose à faire. Même si ce sera difficile, la situation sera sûrement identique à Budapest. C’est, encore une fois, une opportunité à ne pas laisser passer. Nous tenterons de finir à nouveau sur la deuxième marche… voir mieux. La Peugeot peut aussi avoir un problème…

Le Hungaroring, c’est LE circuit où vous pouvez battre la 908 HDi FAP?
Même si l’équivalence n’est pas parfaite – je ne veux pas entrer dans ce débat – un prototype privé n’est pas capable de battre un prototype usine. Cela étant, le but de tout team est d’obtenir des résultats probants. Une septième place à Spa, face à Peugeot et Audi, va passer inaperçue. C’est important pour l’équipe d’obtenir un bon résultat, comme à Portimao. Mais si il y a une course où on peut aller chercher la Peugeot, oui ce sera Budapest.

Le trafic sera-t-il le facteur clé?
C’est difficile de se prononcer avant d’avoir roulé. A Portimao, nous avons eu moins de problème qu’à Spa. Ce n’était pas simple, mais on se débrouillait sans prendre trop de risques, contrairement à Spa justement. Parfois, le trafic n’est pas le plus compliqué sur le circuit que l’on imagine. Ce sera un facteur important, mais le facteur le plus important, je ne sais pas.

Pour conclure, quel sera l’objectif à Silverstone, où Audi et Peugeot Sport seront de retour?
Nous visons toujours la première place des protos à moteur essence. Sur chaque course, on découvre l’écart qui nous sépare des Diesels. Si cet écart n’est pas trop important, nous pourrons avoir plus d’ambitions. Mais nous partirons d’abord avec l’idée de faire notre course.